Ruines du château de Sabran

Le toponyme de Baudinard est apparu vers 1050 sous la forme d'un nom propre, Gonzoleno Bellidisnarii. Le castrum de Baudinard est mentionné pour la première fois vers 1103, en même temps que l'église paroissiale Saint-Jacques.

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Dans un acte, l'évêque de Riez donne au prieuré lérinien de Valmogne l'église vacante du castrum de Baudinard.
La tour à bossages ou donjon, seul vestige réellement visible du château avec quelques pans de murs d'enceinte, mesure 9.6 x 9 mètres à sa base et est conservée sur une hauteur d'au moins 4 mètres.
Les murs dont l'épaisseur est de 2.26 mètres à la base et de 1.70 mètres en élévation, sont talutés et en pierres à bossages discontinués. La porte est en arc brisé.
Cette tour a dû être réalisée avec le calcaire qui a pu provenir des carrières du village (Arbitelle et Saint-Jean).
Au sein de la fonction militaire, la fonction de guet est la plus évidente mais elle n'est pas la seule ni la plus importante. La construction tardive de la tour (fin XIIIe - début XIVe siècle) implique une grande importance à sa fonction symbolique affirmant l'existence d'un pouvoir cherchant à faire valoir ses droits et à exiger la justice.
En 1156, Guillaume de Baudinard, Hospitalier, apparaît comme témoin dans un acte de donation. Il pourrait s'agir d'un membre de la famille de Blacas, qui furent seigneurs de Baudinard de 1195 à 1389. C'est en 1195 qu'apparaît Raymond, seigneur de Baudinard, fils de Blacas, frère de Blacasset et père de Pons, seigneur de Baudinard (1206 - 1236). Le castrum de Beldisnar est mentionné aussi en 1232, en 1244 puis en 1252 dans "l'enquête sur les droits et revenus du Comte Charles 1er d'Anjou en Provence".
C'est à Guillaume de Baudinard, né en 1261, ou à son fils Jean, que l'on peut attribuer la construction ou la reconstruction du château.
Le 13 mai 1389, Baucette de Blacas-Baudinard épouse Elzéar de Sabran-Ansouis dont est issue la lignée des nouveaux seigneurs des Sabran-Baudinard.
-Source : Commune de Baudinard-sur-Verdon, avec le concours de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives.